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Photo du rédacteurEric Dabancourt

Alberto aux Abattoirs de Toulouse

C'est une belle exposition, bien pensée... J'ai toujours été conquis par la quête de Giacometti, son renoncement, sa singularité, sa volonté de chercher la vérité dans ses volumes comme dans ses dessins. Cette fois, "l'homme qui marche" m'interpelle un peu plus, il va plus loin...

Je retiens dans la série de témoignages sur Alberto Gicometti, la réflexion d'un de ses nombreux modèle : ISAKU YANAIHARA

" (...) jour après jour, je posais, il peignait. Le tableau changeait plusieurs fois dans la journée. Dès que mon visage était réussi, il était aussitôt détruit, plus le travail avançait et plus la difficulté grandissait. Le travail quotidien commencé avec une immense espérance qui ressemblait à de la joie (...) côtoyait bientôt le désespoir et, s'y étirant, finissait dans l'espoir amer que demain serait un autre jour. Même terrassé de fatigue, il était dépité de ne pouvoir continuer dans le noir. (...) Je commençais à comprendre moi aussi, peu à peu ; ce qui rendait son travail à la fois si passionné et si difficile (...). Son travail était de dessiner mon visage



tel qu'il le voyait. Dessiner ce qu'on voit, cette chose toute simple à première vue, mais l'avait-on jamais tentée réellement ? Et d'abord que regarde-t-on ? Quand on regarde un visage, on voit la personne dans son entier . "

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